Ma démarche plastique comporte deux pôles de recherche. Un pôle peinture
et un pôle sculpture où je m’engage à travers des représentations animalières. Ce
mode de représentation me permet d’exprimer toute une série de questionnements.
Parmi les points de recherches, je peux en citer trois : la question de la bipolarité ou
du dualisme dans le thème de la bestialité chez l’homme. Ensuite, le symbolisme
animal et son rapport à la société et enfin le thème de l’autoportrait sous forme
animale.
Je représente des animaux par un travail de la matière dans l’espace. Pour
représenter le thème de l’animalité j’oscille entre la figuration et l’abstraction. À
travers le travail de la matière, j’essaye de ne pas tomber dans la pure abstraction.
J’utilise toute l’énergie présente dans la matière que je transforme en plasticité, pour
transmettre le symbolisme animal, et la relation matière-espace me permet de
garder une connexion à la Nature.
Je porte aussi attention de ne pas tomber dans le
purement décorative avec mes représentations animalières. J’observe les animaux
comme des êtres appartenant à la Nature et particulièrement propices pour
répondre à mes propres questionnements. Le résultat est une métaphore plastique,
qui prend le nom de sculpture ou de peinture.
Mon travail plastique est d’ordre symbolique. En effet, les animaux ne sont-ils pas
un reflet des gens et de la société ? L’engagement, dans mon travail plastique au
niveau pictural, matérialiste et spatial m’a poussé à un engagement social et culturel.
Les peintures et les sculptures que je propose sont donc des expérimentations et
des recherches. Autrement dit, ce sont des expériences plastiques. Je considère que
faire de la peinture et de la sculpture est sans cesse un travail de recherche. Picasso
l’a affirmé une fois : ce n’est pas le mot « chercher » qui compte, c’est « trouver ».
Lorena HUERTAS |