les universaliensles artistesunivers sensoriels
organistateurscommunauté caqapartenaireslieucontact
haut
titre la nuit des arts
Essaadani Kenza
   

«Et là, Kenza crée l’entrechoc dans l’entrelacs où se cache le « détail » qui pointe et qui touche. Dépassant les intentions premières, ses travaux sont inanimés.»

travaux :

« …Ne parlons pas de casse, mais d’immobilisation. De paix. Merveilleuse, profonde, étale.
Sans plus aucun désir. Oui, je l’aurai connue. Tout homme, même s’il est de tempérament lymphatique, n’en peut dire autant. Moi-même, je ne l’eusse pas obtenue pareille sans le plâtre. »1
Entre Orient et Occident, dès sa plus tendre enfance imprégnée d’un double identitaire culturel, traditionnel, social et territorial, Kenza Essaâdani oscille entre le Maroc et la France sur une ligne interstitielle. Hybride, dans une quête de dyade, elle donne à regarder la métamorphose du corps au croisement de sa matière et de celle des réminiscences.
Prendre contact, une des premières sensations, laisse des traces. S’enclenchent alors transmutations et hybridations à travers cette inter_face obsessionnelle créatrice qu’est la peau où tout commence.
A travers ses oeuvres, le ressenti est exprimé par du visible d’où l’importance des affections et des perceptions dont la retranscription est matérialisée par le biais de photographies, de sculptures, d’installations et de vidéos, cheminant un corps espace que tout traverse, portant toutes les empreintes du passé.
A la recherche des envers, de l’inverse de ce qui a déjà été trouvé au-delà d’une enveloppe d’apparence creuse « sans corps et sans organes », des inter_valles, des points de rupture et lieux de rencontre à la fois. Et là, Kenza crée l’entrechoc dans l’entrelacs où se cache le « détail » qui pointe et qui touche. Dépassant les intentions premières, ses travaux sont inanimés.
1 Henri Michaux, extrait ‘’Dans le plâtre‘’, in La vie dans les plis, (1972), 2003, coll. Poésie, nrf, p. 27.

   
bas