Compositeur, instrumentiste, improvisateur de musique contemporaine. A découvrir absolument pour changer d'avis et oublier les a priori sur la musique contemporaine. http://monsite.orange.fr/quatuorapreslarbre
Diverses études à l'université de Nice Sophia-Antipolis (licence de physique et deug de musicologie), au conservatoire de Cannes (solfège, analyse, harmonie et contrepoint, composition, flûte traversière, saxophone, déchiffrage et musique de chambre), puis dans les conservatoires de Paris (saxophone, musique de chambre, composition, orchestration, direction d'orchestre, analyse, synthèse et composition assistées par ordinateur) et au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (acoustique musicale, harmonie, contrepoint, improvisation générative, prise de son, histoire de la musique, organologie et ethnomusicologie).
Pour conceptualiser ses compositions …. une image qui peut exprimer l'approche de sa musique. Un grand rectangle de béton perdu dans un jardin... une matière brute dont la forme est strictement unitaire lorsqu'on l'aperçoit de loin mais se transforme non linéairement au fur et à mesure que l'on s'en rapproche, jusqu'à la pénétrer… comme une inconscience de l'objet. Une fascination provenant de ses études sur la physique des particules et qui, mêlée à ses études musicales, donnât goût pour l'intériorité du son. Après le photon, le phonon.
Un son pur, originel, qui se métamorphose, qui vibre, qui respire …
dans le vide comme des bulles
dans la masse comme des diffractions
… et le silence pour le contenir.
Une musique qui cherche son inspiration chez G. Scelsi pour le spectral, A. Webern et L. Nono pour le silence entre les notes.
… et une certaine détermination de mélange avec d'autres arts.
Si des compositions antérieures à 1998 existent, ce n'est qu'a partir de cette année, et de la rencontre avec Philippe Capdenat, qu'il y a prise de conscience de la nécessaire élaboration d'un langage et d'une construction préalablement à l'écriture d'une pièce. Depuis, une vingtaine de pièces (instrumentales ou électroacoustiques, mêlant parfois vidéos, images, poésies), jouées par divers ensembles, et une bourse de la Sacem en 2004.
En parallèle, saxophoniste classique et expérimental avec l'ensemble « Opus Neuf » (géométrie variable), un duo avec piano et le « quatuor après l'arbre » (percussions, saxophone, synthétiseur analogique, perséphone ou basse électrique). |
travaux :
Le « Quatuor après l’arbre » est un projet musical dans lequel coopèrent Matthieu
Ferrandez (synthétiseurs numériques et analogiques), Ludovic Laurent-Testoris
(saxophone alto et ténor), Jean-Baptiste Pelletier (vibraphone et petites percussions)
et Jaka Ropret (basse électrique et perséphone), avec la possibilité d’autres
intervenants artistiques.
Matthieu, Ludovic et Jean-Baptiste se sont rencontrés en 1998 au Conservatoire
National Supérieur de Musique et de Danse de Paris où ils étudiaient dans diverses
classes de disciplines théoriques et dans la classe d’improvisation générative.
En
2003, ils rencontrent Jaka, contrebassiste et bassiste formé au Conservatoire
National de Musique de Ljubljana.
Tout quatre travaillent depuis lors sur une triple manière :
- Interpréter de la musique classique de diverses époques en transcrivant ou en
commandant des oeuvres pour leur formation instrumentale atypique
- Mélanger musique contemporaine improvisée avec d’autres disciplines artistiques
- Habiter des lieux selon le concept d’Apart’Music
Musique contemporaine improvisée est un terme qui fait référence, par filiation, à
la forme actuelle de l’improvisation qui s’est toujours pratiquée aux siècles
précédents en musique classique.
Sa théorisation peut être en grande partie basée sur la matière sonore telle que
Pierre Schaeffer l’exprime dans son solfège des objets sonores.
Sa pratique, utilisant une technique instrumentale étroitement liée aux langages
actuels de la musique écrite, et donc à l’utilisation importante des modes de jeux contemporains, apportent à la musique qui s’extrait de cette improvisation un
langage tendant vers un style « abstrait ». En effet, la mélodie, même si elle apparaît
parfois, n’est plus la base fondamentale et structurelle du discours. C’est surtout la
recherche et l’utilisation de matières sonores qui, apportant d’elles-mêmes les idées
discursives, permettent de générer et d’enchaîner les éléments constitutifs de
l’improvisation.
Apart’ Musik est un concept « d’habillage environnemental ». Il s’agit d’une musique
improvisée dans laquelle les musiciens cèdent le premier rôle à l’évolution des
relations entre les différentes sources sonores : les leurs, celles des sons diffusés,
celles des gens extérieurs, celles du bruits des lieux, etc. Chaque atmosphère
rencontrée contribue alors activement à la mise en forme de l'image globale en
apportant la matière première de la création.
Le résultat final est partiellement dépendant des idées individuelles qui respectent
les règles suivantes :
- volume sonore adapté
- abstention d’idées collectives préméditées
- interactions souhaitées non obligatoires
Le volume sonore est surtout adapté à l’environnement, la musique doit se fondre
dans les lieux, en s’efforçant de ne pas couvrir les sons ou les bruits qui sont perçus
avant de commencer à jouer.
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